PeTiTs PlAiSiRs... (2)
Regarder une belle personne:
Dans la rue, sur la terrasse d'un café, n'importe où.Lors d'une belle journée ensoleillée, on se pose et on regarde.
Parfois, les rayons du soleil créent un jeu de lumière sur les traits délicats de l'Aphrodite ou l'Adonis que vous avez remarqué aujourd'hui. Il/elle parle avec quelqu'un d'autre, tant mieux. Vous pouvez vous adonner sans retenue aux joies du voyeurisme sans que cela ne désaccomode votre "proie" de beauté.
Un rien vous amuse, son petit nez qui se busque à l'entente d'une nouvelle fâcheuse, ses paupières qui s'abaissent vers la coupe de sorbet aux fruits rouges qui mèle à l'air de Paris comme un parfum d'aphrodisiaque... et la cuillère qui effleure à peine ses lèvres et laisse un halo de la gourmandise, que la langue n'hésite pas à rattraper, par avarice, sûrement. Des petits gestes délicats de la main, un regard qui s'égard, vous croise... attention, il/elle sourit. Vous ne pouvez vous empêcher de lui répondre, tant par politesse que par amusement pour la petite faussette qu'a laissé découvrir ce sourire. les paupières se baissent à nouveau, peut être par humilité. Les joues s'empourprent, le sourire demeure, mais le temps cours toujours. Il/elle se lève... et s'en va, souriant(e).Quelque chose de léger s'est installé. On se sent bien, grâce à ce peu d'humanité qu'on a reçu de cette rencontre (trés) platonique. On a envie de sourire à tous les gens que l'on croise, de leur sauter au cous et de leur lancer des "je vous aime!" pleins d'entrain et de sincérité... mais à peine avez vous dépassé l'étape du sourire que les gens se referment, regardent au sol, et continuent leur chemin... L'alchimie est terminée... et l'air lourd de Paris reprend ses droits sur le parfum des fraises et des groseilles. C'est à croire que les futilités ne sont qu'affaires de belles personnes.
Claire HOoDOo