Les Roses
On ne me cherche plus, on sait que je suis ici,
Allongée sur ta tombe, la porte du cimetière étant close.
Je m'enferme en ce lieu chaque nuit,
Dormant sur un drap de pétals tant je t'ai déposé ces roses.
Celles qui sont si sombres, celles que tu préfères;
Celles que tu ficellais sur toutes tes robes d'Hiver;
A présent décorent une triste robe de marbre,
Mélangées l'Automne aux feuilles grises de ce vieil arbre.
Je trouve du réconfort dans leur discrète noirceur
Cachant à peine ce rouge qui les fait fleur.
Leur charme évoque un passé ressurgit,
Leur parfum, une tendre nostalgie.
Un jour, on ne me cherchera plus, je serais partie.
Sûrement te rejoindre, même aux portes de Satan;
Mais ton âme, j'en suis sûre, me mènera au Paradis,
Et nous serons éternellement deux, comme auparavant.
Claire HOoDOo (all rights reserved)